à l'occasion de son exposition à la Cité de l'architecture et du patrimoine, à Paris (lire en « une »), Rudy Ricciotti présente ses projets récents.
S. B. Du Mucem à Marseille au stade Jean-Bouin à Paris, vous achevez cette année cinq chantiers importants. Comment mène-t-on autant de projets de front ?
R. R. Avec des partenaires de qualité, architectes, ingénieurs, entrepreneurs. L'architecte n'est jamais seul. Son efficacité est liée à sa capacité d'écoute, loin de l'autisme.
S. B. Le chantier du Mucem à Marseille aura duré près de 9 ans : quelles sont les plus grandes difficultés de ce projet ?
R. R. Le projet a en réalité déjà plus de 10 ans… Le concours date de 2002. Nous y avons travaillé avec anxiété puisque le site même est historique, chargé de violence, fondé sur une notion de luttes contre la République. Le Fort Saint-Jean était plus chargé de défendre Marseille contre elle-même que contre les agressions venues de l'extérieur. D'ailleurs, personne n'a jamais voulu envahir Marseille ! Dans ces conditions, j'ai dû faire face à un sentiment d'inquiétude, sans aucune vision de ce qu'il…