À Baalbek dans la Bekaa, des frappes israéliennes ont détruit plusieurs édifices à proximité des ruines gréco-romaines classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mercredi 6 novembre, une frappe a ciblé le parking du site, détruisant un bâtiment à son entrée. Le bombardement a également endommagé le mythique hôtel Palmyra, où Feyrouz, Nina Simone ou Jean Cocteau ont séjourné. Un raid avait déjà eu lieu, fin octobre, atteignant les murailles d’enceinte de la vieille ville et faisant craindre pour la stabilité des édifices antiques. Des initiatives tentent d’alerter la communauté internationale sur les dangers que court ce patrimoine exceptionnel. Le Festival international de Baalbek lance ainsi un appel urgent à sa protection. « Des agressions se sont produites à proximité de l’acropole, causant des dommages directs à l’un de ses monuments historiques, (…) qui ont affecté les pierres antiques et provoqué des fissures dans les structures fragilisées », lit-on dans une lettre ouverte. Cette menace représente « une violation flagrante des conventions internationales, dont celles du Patrimoine mondial de 1972 et de La Haye de 1954 ». De leur côté, 80 parlementaires libanais appellent à protéger l’ensemble du patrimoine national. Dans la ville de Tyr, plusieurs vestiges romains ont ainsi été fragilisés lors des bombardements qui ont ravagé, il y a quelques semaines, la cité d’Alexandre le Grand. « C'est une responsabilité de préserver une partie de la civilisation humaine qui appartient à notre patrimoine mondial et international commun », assure les signataires dans une lettre à l’UNESCO, qui doit se réunir le 18 novembre pour en débattre.
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