Mieux vaut tard que jamais : six mois après son ouverture le 10 mai, la biennale De Renava a vu se presser, pour le long week-end du 1er novembre, « plein de locaux qui ont repoussé leur visite tout l'été et viennent se précipiter pour voir l'exposition les quatre derniers jours. Ça rend la clôture joyeuse, comme l'avait été le week-end d’ouverture, où nous avions été extrêmement surpris de voir une population très corse à un moment où tous les hôtels de Bonifacio étaient complets pour l'ascension », se réjouit le Porto-Vecchiais Dumè Marcellesi (né en 1992), l'une des trois têtes derrière la biennale, fondée en 2020 en tant qu'organisation non-lucrative. Lentement mais sûrement, dit encore l'adage : avec 12 000 visiteurs en six mois lors de la première édition, l'été 2022, puis 12 000 visiteurs en trois mois de biennale off, lors de l'été 2023, et, cette année, quelque 26 000 visiteurs en six mois (du 10 mai au 2 novembre), la biennale progresse. « C'est une fréquentation certainement bien moins elevée que celles des expositions à Paris, mais notre but n'est pas de faire le plus d'entrées possibles. Nous sommes avant tout là pour faire venir et découvrir l'art contemporain aux locaux, détaille Prisca Meslier (née en 1989 à Porto-Vecchio), co-fondatrice et curatrice de la biennale. Bonifacio passe de 3 000 habitants à l'année à 3 millions de visiteurs en été, mais très peu viennent pour l'art et la culture. La région souffre d'une surfréquentation de ses sites naturels et de sa dépendance au tourisme saisonnier. Il est nécessaire de repenser ce schéma et de faire de la culture un pilier qui participe à la richesse de l'île …
De Renava 2024, nouveau souffle pour l'art contemporain en Corse
La deuxième édition de la biennale De Renava, à Bonifacio a confirmé le potentiel du terrain artistique qu’est la Corse. Sa fréquentation doublée promet un développement favorable du jeune festival, qui mise sur son ancrage à la fois local et international.