Égalisateur de chance et accélérateur de carrière. Tel est l'ADN du Salon de Montrouge, dirigé depuis quatre ans par Stéphane Corréard, et dont la nouvelle édition ouvre ses portes aujourd'hui avec 73 exposants. Basé sur un principe démocratique (le radio-crochet) mais soumis à un collège de critiques sélectif, le Salon fait office de soupape dans un contexte où les artistes s'estiment déconsidérés ou non considérés. Farah Atassi, qui y fut remarquée, le reconnaît : « Il n'y a pas d'autres occasions pour un jeune artiste de tenter de participer à une exposition sur dossier ».
À nous deux Paris ! Montrouge apparaît comme une porte d'entrée, si ce n'est la seule pour les étudiants ayant fait leurs classes en région. Le peintre Mathieu Cherkit, qui avait déjà exposé en 2008 au Salon, avait candidaté à nouveau en 2009 quand il était en quatrième année à l'école des beaux-arts de Nantes. Une façon d'anticiper les inquiétudes récurrentes des étudiants : « que faire à la sortie des beaux-arts ?…