Fondé en 1997, le festival dédié aux pratiques contemporaines de l’image en mouvement, qui se tient chaque automne à Paris avant de voyager au printemps à Berlin, continue d'affirmer son rôle précepteur. Le nombre de candidatures augmente, avec 5 762 œuvres de 109 pays, comme le nombre de visiteurs, qui a dépassé l'an passé, avec 4 642 entrées, la fréquentation pré-covid. Les 142 œuvres choisies pour ces prochaines Rencontres internationales Paris/Berlin, dont 92 % sont montrées en première, expriment le « travail de recherche approfondi que nous faisons tout au long de l’année, mais aussi la reconnaissance du réseau professionnel et du public, qui sait que les Rencontres sont un lieu de programmation inédite », explique son cofondateur, Jean-François Rettig. En presque 30 ans, le festival a vu émerger de nombreux événements liés au cinéma élargi - sans jamais craindre de se faire devancer. « Les Rencontres se démarquent par une dimension extrêmement vivante de forum, d'échange et de croisement, qui incite à la parole. À chaque édition, plus de la moitié des artistes sont présents. Faire l'expérience collective de la diversité de pratiques et de formes de l'image en mouvement reste essentielle, malgré l'accessibilité des plateformes numériques. Nous améliorons en outre nos dispositifs de présentation, et disposons depuis peu d'un laboratoire VR », précise Jean-François Rettig. La programmation 2024, qui se tiendra du 18 au 24 novembre dans cinq lieux de la capitale (Jeu de Paume, Fondation Fiminco, Gaîté lyrique, Centre Wallonie Bruxelles, musée de la Chasse et de la Nature), est à l'image de ce pari. Parmi les temps forts, citons les projections-hommages à Maria Klonaris et Katerina Thomadaki, qui travaillèrent dès les années 1970 à la croisée du cinéma expérimental et de la performance, la première française de la fiction expérimentale Differentness de la chorégraphe et performeuse La Ribot, et le dernier film documentaire Revolution, fulfill your promise (Red Love) de l’artiste espagnole Dora García, qui explore à partir d'archives multiples la connexion entre le féminisme européen du XXe siècle et le transféminisme latino-américain du XXIe siècle.
Le chiffre du jour