Une foire d'art est, certes, faite pour se rencontrer et pour montrer de belles pièces, mais avant tout pour vendre... En tirer un bilan est toujours aussi hasardeux, les annonces de transactions dépendant du bon vouloir des galeries – certaines parmi les plus puissantes se montrant notoirement discrètes comme Gagosian, Nahmad, Acquavella, et ce club s'étant cette fois-ci enrichi d'entités comme Lévy Gorvy, Ropac ou Goodman. Il semble indubitable que la crise – qui s'est notamment incarnée dans une série de fermetures de galeries – a entraîné une baisse de régime. Celle-ci, une fois n'est pas coutume, est surtout visible dans le segment des pièces exceptionnelles.
Une Spider de Louise Bourgeois à 20 millions
Si Hauser & Wirth, l'un des indicateurs clés du marché, a réussi lors des trois derniers Art Basel (à Bâle) à se maintenir au-dessus du chiffre impressionnant des 75 millions de dollars, elle l'a en effet dû au florilège de pièces historiques placées : en juin 2024, elles étaient une dizaine, signées Gorky, Calder, Louise Bourgeois ou Picabia, au-dessus de 3 millions. À Paris, pour l'enseigne internationale aux 21 adresses sur trois continents, c'est encore Louise Bourgeois qui a fait le show (avec une « petite » araignée à 20 millions) et Mark…