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47 Les musées prêteurs pour l’exposition Figures du Fou au Louvre

Fou d’amour, fou de Dieu, fou de fête ou fou du roi… L’époque médiévale a décliné de nombreuses figures du fou, décryptées par le musée du Louvre à l’occasion d’une grande exposition ouvrant le 16 octobre. D’abord étroitement associé à la religion chrétienne et ses inquiétudes (le fou est-il un impie ou un fanatique ?), il se mue en égérie folklorique au XIV siècle, mais aussi en parangon de l’obscène et du salace, à l’époque où l’amour courtois fait loi. Le XV siècle l’impose en rebelle, histrion ironique capable de contester l’autorité des puissants sous couvert de divertissement. Pléthorique, l'abécédaire du Louvre convoque 300 œuvres et objets venus d’Italie, d’Espagne, des États-Unis, d’Allemagne, des Pays-Bas ou d’Autriche : sculptures, objets d'art, médailles, enluminures, dessins, gravures, peintures sur panneau, tapisseries…  Le musée a ainsi sollicité plus d’une quarantaine de grands musées internationaux – le Metropolitan Museum of Art de New York, l’Albertina de Vienne, le Prado de Madrid, ou encore le Bode Museum de Berlin et le KMSKA - musée des Beaux-Arts d’Anvers –  dont les prêts font l’objet d’un arrêté d’insaisissabilité paru au Journal officiel du 25 avril dernier. La mesure s’appuie sur l’article 61 de la loi 94-679 du 8 août 1994, qui prévoit que « les biens culturels prêtés par une puissance étrangère, une collectivité publique ou une institution culturelle étrangères, destinés à être exposés au public en France, sont insaisissables pour la période de leur prêt à l’État français ou à toute personne morale désignée par lui. » Elle protège ainsi les prêteurs étrangers contre toute poursuite judiciaire en France, mais exclut toutefois les organismes privés et les collectionneurs particuliers. De prestigieuses collections bibliographiques se sont aussi déclarées parties prenantes de l’exposition : la Yale University Library, la Pierpont Morgan Library de New York, la British Library de Londres, les Bodleian Libraries de l’Université d’Oxford et la Bibliothèque royale de Belgique. 

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Article issu de l'édition N°2906