Ils étaient 127, ils sont désormais 131 : ce sont les lauréats du prix pour l'Intelligence de la Main à l'issue de la cérémonie de vendredi dernier à la salle Wagram, qui a vu l'intronisation de quatre nouveaux membres. Lancée en 1999 par la Fondation Bettencourt-Schueller, la récompense s'est installée dans le paysage et a contribué à donner une légitimité à des savoir-faire négligés. « Beaucoup pensaient que les métiers d'art appartenaient au passé », a rappelé Françoise Bettencourt Meyers, présidente de la fondation, en préambule de la soirée rythmée par la Clapping Music de Steve Reich, interprétée avec brio par le groupe Métaboles de Léo Warynski. Elle a aussi tenu à souligner que le prix avait sans doute résisté au passage du temps par sa capacité à se réinventer, passant de la mise en valeur initiale de matériaux nobles (bois, cuir, métal) à la reconnaissance de savoir-faire bien plus variés, dans 281 métiers différents. Autant que de tradition et de transmission, il a été question d'audace et de créativité pour montrer que les artisans détenteurs de ces savoir-faire sont projetés vers l'avenir. « C'est leur travail qui a fait de ce prix un label d'excellence », a-t-elle conclu.
Jusqu'à 150 000 € par lauréat
Le palmarès n'a pas déçu cette attente. La première lauréate, dans la catégorie « Talents d'exception » a été la…