Le Quotidien de l'Art

Le chiffre du jour

12 Les artistes en résidence à la Fondation Fiminco en 2024-2025

Âgés de 28 à 35 ans, ils sont originaires du Japon, de Tunisie, de Grèce, de Lituanie, du Guatemala ou de Corée du Sud… Les 12 lauréats de la résidence pluridisciplinaire « FABRIQUE » investissent cet automne et pendant 11 mois les locaux de la Fondation Fiminco, immense lieu de 11 000 m², qui héberge notamment les galeries Jocelyn Wolff ou Air de Paris, mais aussi les réserves du FRAC Île-de-France. Sous la houlette du commissaire Ludovic Delalande (responsable d’« Open Space », programme d’expositions d’artistes émergents à la Fondation Louis Vuitton), le dispositif met à la disposition des artistes un studio meublé individuel et un accès à des ateliers collectifs et à des ateliers de production dans des techniques très variées : sculpture sur bois ou métal, gravure, céramique, impression 3D, sérigraphie, photo, vidéo... La Fondation avait présélectionné – parmi les 1 100 dossiers reçus de 110 pays – 75 profils, soumis ensuite à un comité composé, outre Ludovic Delalande, de l’historienne de l’art Chus Martínez, des artistes Bose Krishnamachari, cofondateur de la Biennale de Kochi en Inde, et Ulla von Brandenburg, de Linda Di Pietro, directrice artistique de BASE Milano, et de Katharina Scriba, directrice de la Fondation Fiminco. La relation humain-nature et la crise écologique (Nefeli Papadimouli, Ankur Yadav, Alix Boillot), l'urbanité (Valentin Noujaïm) ou les interactions œuvre-spectateur à la lumière des nouvelles technologies (Jisoo Yoo, Paulius Šliaupa) sont quelques-uns des thèmes qui caractérisent cette promotion 2024-2025. D’autres projets s’inscrivent en résonance directe avec leur lieu d’accueil : citons celui de Maxime Laguerre, qui ira à la rencontre des habitants de Romainville pour un projet mêlant photographie de rue et recherches sur la mémoire et l’identité, ou Célia Coëtte, qui souhaite créer des sculptures inspirées des équipements de rééducation sportive. Ses recherches se nourrissent aussi de l’évolution architecturale et socioculturelle de Romainville, dont les anciens entrepôts industriels abritent aujourd'hui le complexe culturel de la Fondation Fiminco. Son équipe s'investit actuellement dans de grands travaux qui permettront d'agrandir ses espaces et d'accueillir de nouvelles infrastructures pour le spectacle vivant, dont la surface totale devrait atteindre les 50 000 m². 

Article issu de l'édition N°2888