Seules trois oeuvres de l'exposition du Louvre sont signées de Giotto (1266-1337), dont la célèbre Stigmatisation de Saint François qui appartient au musée parisien. Les autres peintures sont attribuées à ses assistants, ses compagni. Mais dans le contexte médiéval d'un atelier travaillant sous les ordres d'un maître, peut-on parler d'oeuvres autographes ? Quel rôle jouaient ces compagni ? Voilà quelques-unes des questions passionnantes que pose le musée du Louvre dans son exposition « Giotto e compagni ».
Cette présentation consacrée au maître du Trecento est d'emblée confrontée à une difficulté majeure. Comment saisir l'apport de celui qui « changea l'art de peindre grec en latin et le traduisit en langue moderne », selon les termes de Cennino Cennini (1370-1440), alors qu'il est impossible de…