C’est un travail d’orfèvre. Technique, minutieuse et passionnée, Glênis Cardoso fait défiler scrupuleusement sous ses gants une pellicule violacée. Une partie de l’histoire du Brésil. Depuis 2020, l’association Cinelimite déniche aux quatre coins du pays des pellicules oubliées, jamais numérisées. L’histoire commence pendant le confinement. Quatre amis passionnés de cinéma ancien se rencontrent via les réseaux sociaux et décident de redonner vie aux trésors enfouis de l’audiovisuel brésilien. L’objectif est alors de faire connaître ces films et de les offrir à un public international. L’équipe acquiert un scanner de pellicules et commence à numériser les productions réalisées en 35mm, 16mm et Super-8, avant de les diffuser sur une plateforme de streaming. « On numérise les films puis on traduit et on ajoute les sous-titres en anglais, explique Matheus Pestana, bénévole de l’association. Le but est de promouvoir le cinéma du Brésil auprès…