Le Quotidien de l'Art

Le Sel de la Terre

Le Sel de la Terre
Vue de l'exposition « Jodie Carey. Guard », galerie Edel Assanti.
© Photo Tom Carter/Jodie Carey/Courtesy Edel Assanti.

Inaugurés fin mai à l'occasion de la 3e édition du London Gallery Weekend, trois solo shows relient le physique et le métaphysique, le poétique et le politique. 

Ben Brown Fine Arts

Long de 8 mètres, haut de 2,5 mètres et profond de 15 cm, le monumental paysage maritime Isla (Vorágine) (400 000 euros) de l'artiste cubain Yoan Capote, déployé à l'entrée de son exposition solo, nous plonge d'un coup dans des vagues houleuses. Si l'on ne prend pas garde, le danger n'est pas des moindres : mal de mer ou non, cet océan a de quoi blesser avec ses centaines de griffes cachées. Derrière leur éclat métallique, ses hameçons de pêche, soigneusement assemblés pour former des vagues, nous rappellent que l'eau à Cuba n'est pas douce. « Pour les Cubains, la mer représente un double isolement, géographique et politique. À ce jour, les habitants ne sont pas libres de quitter l'île-pays, qui est engagée dans une lutte idéologique avec les États-Unis depuis plus de 60 ans. Des milliers de Cubains sont morts en essayant de traverser dans des embarcations précaires et surchargées le bras de mer relativement court qui sépare l'île de la côte de Floride », explique Yoan Capote, qui n'a pas quitté son île natale. Depuis La Havane, où il s'est installé pendant ses études à l’Institut Supérieur d’Art dans les années 90, il prend le pouls des migrations mais aussi des conséquences physiques qu’elles engendrent. Dans sa série Sentimientos Encontrados (100 - 150 000…

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Article issu de l'édition N°2874