Michael Schindhelm, Suisse né en RDA, décroche une maîtrise en chimie quantique en 1984. Écrivain, cinéaste, conseiller d'organisations internationales, il réalise en 2022 un documentaire multi-primé, Revolution in Medicine - the Biontech Project, qui préfigurait The end of aging. Bâle accueille 800 entreprises des sciences de la vie, notamment Novartis et Roche. L'Institut de biologie humaine explore la reproduction du corps humain et, « un jour, dit-il, façonnera des organes avec des imprimantes 3D. Après la physique et la chimie quantiques, la révolution scientifique sera celle de la biologie quantique. » Le curateur a transformé la Fondation Geiger en hôpital du futur à l’abandon. Salle d'opération, laboratoire ou salle de réveil, il inverse le temps biologique avec un comique grinçant inspiré du Thomas Mann de La Montagne magique. Ses installations vidéo manipulent les temps, « art et science-fiction créant une fiction de science ». Une jeune Japonaise centenaire a inversé son horloge biologique. Un personnage du futur conseille sa « version originale » contre le vieillissement. Une femme explique son monde à l’enfant qu’elle n’a pas eu : elle réapparaît en fille de son enfant, dans une alter-réalité où elle a pu naître. Enfin, en « salle de réveil », le visiteur sort de la fiction avec 65 minutes de monologues croisés de dix experts mondiaux de la longévité (le prix Nobel Venkik Ramakrishnan ou Michael N. Hall, découvreur de mTOR, protéine cellulaire régulatrice de processus biologiques). « La science génère certitude et incertitude, que l'art est un moyen de surmonter », insiste-t-il. La fin du vieillissement s’inscrit dans un binôme « Enchères pour la survie » : le second volet, Racines, ouvrira le 30 août.
« The end of aging », Fondation Geiger, Bâle, jusqu’au 21 juillet.
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