Sur les 30 millions de logements que compte la France, un tiers a été construit avant 1948. Face aux problématiques qui touchent l'habitat ancien (insalubrité, isolation à refaire, remises aux normes énergétiques...) et à la désertification des cœurs des villages, petites et moyennes villes, l'association Sites & Cités remarquables de France – qui s'appuie sur un réseau de 310 villes et territoires, soit 2 000 communes et 14 millions d’habitants porteurs de la classification « site patrimonial remarquable » et/ou d’un label « Villes et Pays d’Art et d’Histoire » – a réfléchi à un projet de réhabilitation de 100 000 à 200 000 logements sur 10 ans, lors de son 5ᵉ congrès national, qui s'est tenu à Angers les 13 et 14 juin. L'événement a réuni 500 participants, principalement des élus et des collaborateurs des territoires dotés de la classification « site patrimonial remarquable ». Adressé à Emmanuel Macron, le « Plan Logements réservé aux SPR » veut donner une seconde vie à des habitations aujourd’hui inutilisées, voire inutilisables, occupées mais inadaptées et dont certaines risquent l'exclusion définitive de la location. « Au moment où s’affirme une grave crise du logement et où nombre de nos concitoyens habitant ces territoires estiment ces centres anciens délaissés et sans futur, le Plan Logement (...) apporte des réponses à des problèmes dont la solution conditionne l’avenir même de nombreux territoires qui ont fait de l’exceptionnelle qualité de leur patrimoine un atout essentiel de leur développement », a déclaré Martin Malvy, président de Sites & Cités remarquables de France et ancien ministre du Budget de François Mitterrand (1992-1993). L'association souhaite que d'ici 2034, 100 à 200 logements par an et par département fassent l'objet de travaux d'adaptation. Selon ses représentants, cette proposition serait « l’occasion de simplifier les procédures et de les adapter à la typologie de cet habitat en fixant des règles plus souples et plus coordonnées de mise en œuvre des politiques conduites par la Banque des Territoires, Action Logement, l’ANAH (l'agence national de l'habitat, ndlr) et les établissements publics fonciers. ».
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