Elle a de qui tenir : son arrière-grand-mère est Marie Raymond, sa grand-mère Rotraut, son grand-oncle Günther Uecker (connu comme l’un des fondateurs du groupe Zero et champion des clous)… et son grand-père Yves Klein. Cela devient presque une obligation de tracer son chemin dans le monde de la création. Seffa Klein n’a que 27 ans, mais est déjà considérée comme l’un des talents sûrs de la côte Ouest (basée dans l’Arizona, elle se considère comme appartenant à la communauté artistique de Los Angeles, où elle a étudié à UCLA). Pour le galeriste Jérôme Poggi, sa découverte, par l’intermédiaire du commissaire Yann Perreau, s’apparente à un coup de foudre : leur rencontre ne remonte qu’au début de l’année 2024. Quelques mois ont suffi pour monter cette exposition monographique, dont le vernissage s’est effectué à minuit, le 14 mai, en clôture du dîner des Amis du Centre Pompidou. On y voit toute une série de variations sur sa technique mystérieuse : peinture non pas sur toile mais sur verre tissé, non pas avec de l’acrylique ou de l’huile mais avec du bismuth qu’elle soumet à un processus d’oxydation. Le résultat est particulièrement séduisant quand il joue avec les formes géométriques essentielles, dans un esprit qui rappelle Hilma af Klint. Exposition pas tout à fait monographique, en réalité : on y voit des œuvres de toute la dynastie – sauf de son propre père, plus discret, également nommé Yves Klein…
Seffa Klein, galerie Poggi, 135, rue Saint-Martin, 75001 Paris, jusqu’au 13 juillet. Le 22 juin, à 16h, Rotraut sera présente pour un débat avec l'historien de l'art Robert Fleck.
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