Du 13 au 18 mai, le monde de l’art avait les yeux tournés vers New York durant les grandes ventes d’art moderne et contemporain qui ont donné le pouls d’un marché de l’art difficile et en contraction. Cette semaine-là, Christie’s a totalisé 640 millions de dollars (590 millions d’euros). Un montant bien inférieur aux 922 et 864 millions de mai et novembre de l’an passé. Idem pour Sotheby’s qui a enregistré un total de 633 millions de dollars, contre 761 millions et un milliard (avec les 425 millions de la collection Emily Fisher Landau) en mai et novembre 2023. Cette saison a connu des ventes moins volumineuses et moins qualitatives. Les taux exceptionnels de ventes (plus de 90 % des lots adjugés) ne sont pas un reflet du libre jeu du marché dans la mesure où les lots étaient majoritairement garantis par des tiers. Les collectionneurs n’étant clairement pas au rendez-vous, les enchères n’ont globalement pas décollé.
Phillips décroche la plus haute enchère de la saison
« L’offre a été moins forte que pour les saisons précédentes. Le marché étant plus tendu qu’il y a deux ans, les vendeurs recherchent une plus grande protection grâce aux garanties », reconnaît le patron de Christie’s, Guillaume Cerutti, qui précise « qu’avec une demande très sélective et l’absence de collections au-dessus de 100 millions de dollars cette année à New York, au final, on obtient une saison satisfaisante dans un marché moins dynamique ». Il n’est pas toujours facile de trouver des tiers garants, comme pour un tableau de Brice Marden (estimé 30 à…