Il y a ceux qui ouvrent les portes, ceux qui, dans les salles, s’approchent volontiers des visiteurs pour leur parler d’un artiste, ceux qui veillent à conserver une propreté irréprochable : il faudrait être entièrement absorbé par les œuvres pour ne pas remarquer ces innombrables agents du personnel, toujours souriants, déployés dans le quartier de JAX, ancienne zone industrielle transformée en pôle artistique. Où la musique, les cafés sophistiqués et les concept stores feraient oublier que nous sommes en Arabie saoudite – à Dariya (Diriyah, en anglais), cœur historique du royaume devenu périphérie de la capitale, Riyad, qui poursuit sa frénétique expansion. C’est dans six hangars modernes, rénovés par une agence d’architectes de Djeddah, qu’une fondation d’État organise sa biennale d’art contemporain. L’édition inaugurale avait pâti des effets persistants de la crise sanitaire ; cette édition 2024 devait transformer l’essai en permettant à l’événement de trouver sa place, dans un pays où la tenue d’une telle manifestation, il y a quelques années encore, demeurait…
La Biennale de Diriyah, vitrine du tournant artistique saoudien
La deuxième édition de la manifestation, qui s’achève cette semaine, a accueilli près de 200 000 visiteurs depuis février. Elle témoigne de l’ouverture culturelle revendiquée par le royaume.