Grand témoin des balbutiements de l'aviation au début du XXᵉ siècle, puis premier musée de l'Air dans les années 1920, atelier d'assemblage du plafond de Marc Chagall pour l'Opéra Garnier en 1964, décor de cinéma dans les années 2000... Et aujourd'hui site culturel et événementiel tourné vers l'art contemporain et les sciences. À Meudon (Hauts-de-Seine), le Hangar Y version XXIᵉ siècle souffle en mars sa première bougie, un anniversaire marqué par le dévoilement d'un nouveau parcours d'œuvres en plein air et par une participation au Printemps de la Sculpture, dont les visites guidées et ateliers sont organisées par les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines du 30 mars au 7 avril. 160 000 personnes ont découvert le lieu depuis son ouverture, réhabilité il y a trois ans par le fonds à impact ArtNova de Frédéric Jousset – propriétaire du Quotidien de l'Art – et la société de développement de projet Culture et Patrimoine, présidée par Didier Gouband. Plongée historique dans le développement de l'aéronautique et son influence sur les artistes contemporains, l'exposition inaugurale, « Dans l’air, les machines volantes », curatée par Marie-Laure Bernadac, a cédé sa place en décembre dernier à « Prendre le soleil », exploration des liens entre l'art et l'astre. Outre ses deux expositions annuelles, le Hangar Y et sa nef de 2 800 m², son parc de 9 hectares, son restaurant et ses ateliers pour les publics participent aux événements culturels franciliens rythmant l'année, la Nuit Blanche, et les Nuits des Forêts en tête. Annonciateur du printemps, le nouveau parcours de sculptures en extérieur sera dévoilé ce weekend, disséminé entre le sous-bois, les abords de l'étang Lenôtre et le long du Hangar Y. Les visiteurs pourront y rencontrer des créations inédites de Barthélémy Toguo, dont l'arbre-main Caring for Memory (2023) commémore les victimes de l'esclavage, une théière géante en fer forgé et plantes de jasmin de Joana Vasconcelos, conçue en hommage à Catherine de Bragance, reine d'Écosse et d'Angleterre d'origine portugaise, ou Desnatureza 5 (2022) d'Henrique Oliveira, monumental enchevêtrement de bois recyclé, entre la racine et le reptile.
Le chiffre du jour