DDESSINPARIS… D comme « dessin », mais aussi comme « dessein » ou comme « découverte »… Le nom du salon laisse ouverte maintes interprétations, illustrant l’ouverture toujours plus grande de la discipline. Le dessin peut être aujourd’hui numérique, augmenté, se marier à la sculpture, à la performance, à la danse… tout en restant aussi fidèle au papier, au fusain, à la sanguine, au crayon graphite ou au pastel. Ce véritable big bang, comme on peut le voir au long des artistes présentés dans ce numéro, s’accompagne d’un élargissement continu des centres d’intérêt, que le salon suit attentivement depuis sa création en 2012. Le dessin n’est plus prioritairement un instrument d’étude, un geste préparatoire – en un mot un cousin pauvre de la peinture. On lui confie maintenant aussi bien ses états d’âme autobiographiques qu’une réflexion sur l’état de la planète ou des élucubrations sur l’intelligence artificielle. Se nichant sur d’éphémères feuilles volantes, s’imprimant dans de petits carnets jalousement préservés ou se déployant sur des codex grands comme une table de ping-pong, le dessin est un terrain d’expérimentation de formes, de techniques, de sujets. Mieux : un véritable laboratoire.