D’un côté, la valeur globale des ventes aux enchères a baissé, de l’autre, il n’y a jamais eu autant de lots vendus. « Les ventes aux enchères mondiales d'art ancien, impressionniste, moderne, d'après-guerre et contemporain dans des maisons prestigieuses telles que Sotheby's, Christie's et Phillips ont considérablement chuté, marquant une baisse de 27,2 % par rapport à 2022 et une baisse de 12,4 % par rapport à 2021 », énonce le Global Art Market Report Outlook 2024 de la plateforme d’analyse de marché ArtTactic, précisant malgré tout que 16 874 lots ont été vendus, un chiffre record « démontrant la résilience et l’adaptabilité du marché de l’art à l’approche de 2024 ». Résilience, certes, mais les indicateurs montrent que le marché de l’art mondialisé est en quête de nouveaux modèles.
À la recherche d’un nouvel élan
La financiarisation de l’art tend à devenir un enjeu majeur, couplé à l’explosion des nouvelles technologies, ce qu’a évoqué Guillaume Cerutti, CEO de Christie’s : « Nous avons également diversifié nos sources de revenus, à travers l’augmentation du volume de prêts à nos clients, et poursuivi nos investissements innovants grâce à notre fonds Christie’s Ventures. Nous sommes confiants pour l’année 2024. » Ce fonds a investi dans 7 start-up innovantes en 2023 « qui ont toutes un impact direct soit sur le marché de l’art, soit sur les propres processus commerciaux de Christie’s ». Par ailleurs, cela rejoint le sentiment de « fatigue des enchères » perçu par l’expert en art Thomas Seydoux : « Le format des ventes aux enchères avec garanties entraîne un forçage des enchères à un niveau très élevé, qui laisse peu de flexibilité sur les…