Tokyo, juillet 1966, suite présidentielle du Hilton. Munis de pinceaux flambant neufs et d’une palette à 21 compartiments, quatre hommes s’attablent autour d’un grand rectangle de papier, aplati en son centre par une lampe. Ils s’affairent à recouvrir chaque coin d’un enchevêtrement de motifs abstraits sur un lavis vermillon. Dans le bleu du soir, les parfums des cigarettes Lark et de la marijuana embaument l’air. Concentré, le quatuor écoute et fredonne les notes d’un album inconnu du quidam, Ab…
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