Same same but different. Le visiteur du Palais des Beaux-arts, espace d'exposition de l'école nationale supérieure des beaux-arts (Ensba) de Paris reconfiguré et rebaptisé de son nom originel, ne mesurera peut-être pas d'emblée les changements. Première inflexion, la lumière. Celle-ci pénètre sans entrave, alors qu'autrefois les quatre grandes fenêtres donnant sur le quai Malaquais avaient été occultées. Des sculptures d'après l'Antique, préalablement masquées par des plaques de plâtre, s'offrent à nouveau au regard, tout comme la complexité ornementale conçue par l'architecte Félix Duban. Dans la nef centrale, les cimaises sont volontairement basses pour ne pas masquer les grandes copies du XIXe siècle. « Un centre d'art ne doit pas être surajouté, mais il doit faire partie intégrante de l'école. Il est plus intéressant de partir de l'identité du lieu que de lui imposer une identité de type "white cube". Faire du white cube ici, ce serait comme mettre du papier peint fausse pierre », estime Nicolas Bourriaud, directeur de l'Ensba et maître d'oeuvre de cette restructuration. Pourquoi assumer pleinement la fonction…