Au départ, il s’agissait de mieux réussir la bouture que pour « Arles in Beijing » qui n’avait tenu que trois ans, de 2007 à 2010. Cette fois-ci, le festival de photographie Jimei, qui s’est choisi un autre point de chute, la ville de Xiamen, à un emplacement géopolitique crucial (juste en face de Taïwan), semble approcher sereinement de sa première décennie. Lancé en 2015 par Sam Stourdzé (alors à la tête des Rencontres d’Arles) et RongRong (fondateur du centre d’art Three Shadows à Xiamen), il a même réalisé l’exploit de tenir toutes ses éditions malgré la sévère politique anti-Covid du régime. Pour cette 9e édition, le principe reste celui de confronter une sélection d’expositions venues d’Arles (notamment les polaroïds de Wim Wenders, la photographie nordique contemporaine ou « Hoja Santa » de Maciejka Art, plasticienne polonaise installée au Mexique, qui fait le portrait des femmes fortes de Oaxaca avec des clichés-collages retravaillés à la peinture) à la scène chinoise et asiatique.
Le club des cinq
Les 32 expositions de cette année ont été supervisées par un comité artistique de cinq personnes : RongRong, mémoire vivante du…