Dès le 15 janvier 2024, le billet d’entrée aux collections permanentes et aux expositions temporaires du musée du Louvre va connaître une hausse significative, grimpant de 17 à 22 euros - soit près de 30 % de hausse. Ce nouveau tarif peut sembler cher, et alors qu'il n’en avait pas connu depuis 2017, cette augmentation paraît abrupte. Cependant, l’accès au plus grand musée du monde reste en deçà du billet complet du Metropolitan Museum de New York, à 30 dollars (28 euros), tandis que l’accès libre aux collections permanentes du British Museum, moyennant un encouragement à la donation, répond à une politique muséale différente. À des fins de justifications, le Louvre avance la période inflationniste difficile impliquant l’absorption de l’augmentation de 88 % des coûts de l’énergie ainsi que le maintien « d’une qualité d'accueil satisfaisante, sans modifier son régime de gratuité très étendu », ce dernier ayant permis la fidélisation du public de proximité. En effet, le musée, qui a instauré en 2022 une jauge journalière maximale de 30 000 visiteurs, voit la stabilisation de sa fréquentation à 7,8 millions de visiteurs. Parmi eux, 40 % ont bénéficié d’entrées gratuites délivrées en majorité à des visiteurs français, franciliens et parisiens, ceux-là même dont la présidente-directrice de l’institution, Laurence des Cars, se dit « heureuse et fière » de les voir « se réapproprier le musée du Louvre » alors qu’ils représentent près de 60 % de la fréquentation totale. Pour ce faire, plusieurs changements récents ont été à l’œuvre : le retour, depuis l’été 2022, de nocturnes gratuites le vendredi soir (fréquentées en majorité par des Franciliens), le renforcement d’une offre pluridisciplinaire mêlant les arts à la danse, à la musique et au théâtre au cœur des collections permanentes, ou l’invitation d’artistes contemporains à mener des visites guidées. Fort de ces initiatives, le musée réfléchit à créer une deuxième nocturne le mercredi soir alors qu’il ouvrira ses portes jusqu’à 20h du 28 décembre au 6 janvier (sauf le 1er et le 2 janvier).
Le chiffre du jour