Une des plus belles collections privées espagnoles est désormais visible par le public, dans un musée au cœur de la vieille ville de Valence. De Manolo Valdés à Anselm Kiefer, il propose une sélection emblématique de grandes signatures de l’art contemporain.
Ce 11 novembre, sous une féerique installation de Tomás Saraceno agrippée aux murs du hall d’entrée, l’intelligentsia valencienne se pressait à l’inauguration du Centro de Arte Hortensia Herrero. Un événement de taille pour la ville qui ne compte que quelques galeries d’art et dont le seul acteur institutionnel public pour l’art moderne et contemporain est l’Institut valencien d'Art moderne (IVAM). Ce nouveau lieu culturel privé est donc un petit miracle, comme tout ce que touchent Hortensia Herrero et son mari Juan Roig, véritables patrons des arts et bienfaiteurs de la ville et de sa région grâce à la fortune tirée de la première marque de supermarchés espagnole, Mercadona - qui a atteint 31 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022. À la tête de cet empire familial fondé en 1977, le couple, 4e fortune d’Espagne (3,9 milliards de dollars de patrimoine selon Forbes), injecterait près de 100 millions d’euros par an dans des projets pour la ville. À Juan, le mécénat…