Malgré l'énergie palpable dans le hall 3 d'Art Brussels, dédié aux jeunes talents, un certain tropisme saute aux yeux : le goût des artistes pour la réappropriation, ou plutôt pour revisiter le passé. Un regard dans le rétroviseur qui se dessine depuis deux ans. En 2011 à la Biennale de Venise, Bice Curiger avait introduit dans son exposition « ILLUMInationi » des grandes toiles de Tintoret. De son côté, Carolyn Christov-Bakargiev avait convoqué entre autres une oeuvre de Salvador Dalí à la Documenta de Cassel l'an dernier. « Il ne faut pas être intimidé par l'art ancien », nous avait confié un jour l'artiste Jeff Koons, grand collectionneur de maîtres du passé. Laurent Grasso, auquel la galerie Valentin (Paris) consacre un petit cabinet sur…