« J’aime répéter que les métiers de la création d’aujourd’hui sont les créateurs du patrimoine de demain, appuie Stéphane Galerneau, fondeur d'art et président du syndicat Ateliers d'Art de France, organisateur du Salon international du patrimoine culturel. Si nous constatons depuis le Covid un regain d'intérêt public pour les métiers d'art et du patrimoine, sa population est vieillissante, certaines spécialités risquent de disparaître… Il est donc primordial de passer la main, du geste à l’outil, de la formation à l'entreprise. Les transmissions immatérielle et matérielle ne sont pas évidentes à mettre en œuvre. » Si le salon s'envisage avant tout comme une plateforme commerciale, réunissant cette année une quarantaine de corps de métiers et un large éventail de structures – ateliers d’art, restaurateurs, manufactures d'art, fournisseurs de matières premières, associations de sauvegarde, entreprises du patrimoine bâti, architectes, venus de toute la France mais aussi d'Italie, du Japon, des États-Unis -ou de Chine, de retour après trois années blanches – il œuvre aussi à faire découvrir par des démonstrations d'artisans la diversité des pratiques à des publics jeunes, venant souvent en famille, ou à des adultes en quête d'un nouvelle voie. Avec ses 6 000 adhérents pour 60 000 professionnels, Ateliers d'Art de France reçoit dans ses demandes d'adhésion annuelles « 50 % de profils en reconversion », témoigne Stéphane Galerneau, à sa tête depuis l'automne…
Un salon face au défi de la transmission
Le 28ᵉ Salon international du patrimoine culturel, qui réunit 331 exposants, veut donner des clés à la jeune génération et aux professionnels en reconversion, dans la lignée de la nouvelle stratégie nationale en faveur des métiers d'art.