Les professionnels du marché de l’art ont longtemps tergiversé quant à savoir laquelle de Hong Kong ou de Séoul prendrait la place de leader sur le marché de l’art asiatique. Depuis la pandémie et la chape de plomb chinoise sur Hong Kong, la bouillonnante Séoul, si elle n’a pas Art Basel, a plusieurs atouts à son actif : de jeunes collectionneurs très fortunés, souvent issus des puissants chaebols industriels (Samsung, LG, Hyundai…) et d’un contingent de start-ups ultra-compétitives dans le secteur des nouvelles technologies, un maillage dense de plus d’une centaine de musées et de galeries d’art, ainsi qu'une foire historique, la KIAF, établie depuis 25 ans. À cela s’ajoutent les villes de Gwangju et Busan qui rayonnent déjà sur la carte mondialisée de l’art à travers leurs biennales d’art contemporain, créées respectivement en 1995 et 2001, alors que la ville de Deagu est également en plein essor. De plus, l’arrivée de la foire Frieze l’an dernier et l’implantation de galeries de niveau international dans la capitale coréenne depuis 2016 (Perrotin, Thaddaeus…
Séoul : le plus grand port franc d’Asie en gestation
Forte d’un marché de l’art en pleine croissance, la Corée du Sud s’apprête à construire un gigantesque port franc. Un projet qui a vocation à placer le pays en pole position sur le marché de l’art asiatique et à jouer pleinement sur l’échiquier international.