C’est une grande première en France pour cette scène peu connue, essentiellement venue du Kazakhstan, d'Ouzbékistan et d'Afghanistan, voire du Tatarstan russe (avec Nazliya Negimova, née en 1982 à Kazan et qui vit en Allemagne depuis 2004, dont les oeuvres avec du feutre avaient été présentées à la documenta 15), à laquelle la foire donne une visibilité exceptionnelle. Quatorze de ces artistes sont invités à exposer à la Monnaie, via le collectif berlinois d'artistes Slavs and Tatars (fondé en 2006 avec l'ambition de fusionner culture populaire et recherche académique pour aborder des sujets de société), vu récemment à la Villa Arson. Il curate un projet spécial axé sur les arts textiles, où l'on pourra notamment voir la photographe Almagul Menlibayeva, qui nous fait voyager sur la route de la soie, et l’Afghane Kubra Khademi avec des sérigraphies sur textile illustrant la condition féminine dans son pays. Faisant écho à ce focus géographique, huit artistes d’Asie centrale sont à retrouver sur les stands de galeries telles Aspan (Almaty) avec un group show d’artistes kazakhes dont Saodat Ismailova et Gulnur Mukazhanova ; Nika Project Space (Dubaï) avec une vidéo du Kazakh Alexander Ugay ; ou encore Pygmalion Art Gallery (Astana) avec une petite yourte de la Kazakhe Kokonja installée dans la cour Mansart. En outre, dans le cadre du programme public, des conversations sont mises sur pied par le Centre Tselinny de culture contemporaine d'Almaty pour se pencher sur les particularités des scènes artistiques locales.
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