Le territoire de la candidature – plus de 900 000 habitants sur 154 communes - n’est pas épargnée par ces questions. L’enjeu des prochaines années sera de mieux gérer la ressource, sous forme de coopération. Cela concerne le bassin versant du Lez (le fleuve qui court sur 28,5 kilomètres avant de se jeter dans la mer à Palavas-les-Flots), les rivières (Salaison, Cadoule, Vidourle, etc.), l’étang de Thau, les étangs lagunaires, les étendues littorales…
De nouveaux scénarios
Pour faire face à ces défis, Montpellier 2028 a mis sur pied un programme, « L’eau qui nous relie », mêlant approches historiques et scientifiques avec les pratiques artistiques. L’objectif ? Mieux comprendre la relation qui nous lie à la chaîne du vivant. Mais aussi relier les cultures de la mer - des pêcheurs, des jouteurs de la Saint-Louis, des maraîchers de Lunel, des vignerons du Pic Saint-Loup, des marchands de Lattes et des botanistes et pharmaciens de Montpellier - aux enjeux du présent pour repenser notre futur. Pour initier les changements, il faut toucher les consciences. Rien de tel que l’art pour concevoir de nouveaux scénarios.
M. le fleuve…
C’est l’objectif du projet « le Partage des Eaux », un récit élaboré à travers neuf épisodes pour les espaces publics et dix épisodes pour les espaces virtuels afin de célébrer les eaux, considérées comme des personnes titulaires de droits, notamment celui de ne pas être pollué (comme pour le fleuve Tavignanu en Corse). Dès 2026, le public y sera associé pour déboucher, en 2028, sur « Le grand débordement » honorant l’eau dans toutes ses dimensions. C’est l’objectif de « Nos refuges vivants » avec un temps de partage entre public et professionnels ; un temps de recherche artistique prenant appui sur les pratiques locales en créant des refuges comme les capitelles, cabanes en pierre sèches des garrigues ; et un temps festif. « Civis Maritimus - Tous citoyens des mers », travaux photographiques, interrogera la relation de l’homme au monde marin, de Sète au golfe du Lion, tandis que « Rassemblez-Lez » sera une médiation collective entre le fleuve et ses habitants.
Du Rhône à Sète
Embarquée sur un drôle de bateau, mi-péniche, mi-caravane, l’artiste Yohanne Lamoulère, est partie, dans le cadre de la résidence du collectif Tendance Floue, à la rencontre de ceux qui habitent le territoire. Résultat : une émouvante série de photos prises en longeant le canal du Rhône à Sète, qui traverse villes touristiques et paysages sauvages.