Le Quotidien de l'Art

Le chiffre du jour

100 ans L’anniversaire du musée national de la Préhistoire aux Eyzies

De sa terrasse, on embrasse d’un seul regard la vallée de la Vézère (Dordogne), inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO pour la richesse de ses vestiges paléolithiques (grottes de Font-de-Gaume, des Combarelles, de Lascaux, abris de Cro-Magnon ou encore du Poisson…). Le 30 septembre 1923, le musée national de la Préhistoire était inauguré dans la falaise troglodyte du château des Eyzies en plein coeur du Périgord noir. On doit sa création à Denis Peyrony, un instituteur pionnier de la Préhistoire moderne, qui fit acheter par l’État en 1913 les ruines du château afin de conserver sur place le patrimoine archéologique de la vallée. En 2004, le musée se dotait d’une extension contemporaine conçue par l’architecte parisien Jean-Pierre Buffi (classée « Architecture contemporaine remarquable »), multipliant par quatre les surfaces d'expositions. Aujourd’hui, avec près de sept millions d’objets conservés, c’est le plus grand musée consacré à la Préhistoire au monde, permettant de retracer plus de 400 millénaires de présence humaine. Parmi les pièces maîtresses : la fameuse lampe de grès rouge découverte à Lascaux, les empreintes de mains d'enfants trouvés dans des grottes d'Ariège ou encore le « bison se léchant » de l’abri de la Madeleine. Pour fêter ce centenaire, une année de programmation, jusqu’au 20 mai 2024, est proposée au public, entre visites de sites, ateliers et animations diverses. À noter : l’exposition « Le Musée sort de sa réserve », valorisant les travaux de Denis Peyrony et ses archives ainsi que la réouverture d’une salle du château évoquant le « premier musée ». Chaque année, le site accueille environ 80 000 visiteurs.

À lire aussi


Le Musée royal de l'Ontario achève sa mue
Article abonné

Braquage au musée Cognacq-Jay
Article abonné

Retour à l'île
Article abonné

Article issu de l'édition N°2679