À l'occasion de la publication d'Après Caravage, Olivier Bonfait, son auteur, revient sur la manière dont il cherche à repenser l'héritage du Caravage.
S. H. Votre ouvrage met à mal la notion de caravagisme, en tant que courant défini. Il restreint aussi fortement le nombre des caravagesques. Qu'en est-il ?
O. B. Il faut distinguer les suiveurs du Caravage et les adeptes de la Manfredia methodus. Je pense que la rupture est grande entre Le Caravage et ceux qui ont repris différents éléments de son expression artistique. Le caravagisme est, à mon sens, un abus de langage si on l'applique à quelqu'un d'autre qu'au Caravage. Ce dernier est l'un des rares artistes sur lequel a été faite une agrégation aussi forte, avec même la formulation d'un terme, le « caravagisme ». Pour Picasso, on parle de cubisme. Et le romantisme regroupe plusieurs artistes.
S. H. Selon…