Les Assises du mécénat, organisées par l'Admical, association pour le développement du mécénat industriel et commercial, qui se sont tenues les 11 et 12 avril à Paris (lire pages 6 à 8), ont été l'occasion de réaffirmer l'importance de la loi Aillagon, et des avantages fiscaux liés au mécénat. « Nous nous sommes battus pour démontrer que le mécénat n'est pas une niche fiscale. Preuve en est que supprimer les déductions fiscales existantes ne serait pas un drame pour les entreprises mais pour la collectivité », a déclaré Olivier Tcherniak, président de l'Admical. Remise en question par le ministre du Budget l'été dernier, la législation a été confortée dans ses fondements par la ministre de la Culture. Remerciée pour ses actions de défense du mécénat, Aurélie Filippetti a tenu à rassurer les intervenants. « Il n'y a pas de retour de ces débats au sein du gouvernement. La question des avantages fiscaux du mécénat a été tranchée, et bien tranchée l'an passée », a-t-elle déclaré. Mais, ces débats de juillet 2012 sont toujours dans les mémoires. Et même si le risque semble aujourd'hui écarté, le doute règne toujours dans les esprits. « Créer l'incertitude fiscale est ce qu'il y a de plus dangereux car elle fait baisser la générosité du public », a déclaré Lionel Zinsou, président de PAI Partners.