Le « musée Gandur » aurait-il cessé de jouer l’Arlésienne ? Arles est en tout cas bien amère face à la shortlist des 3 villes en lice pour l’accueillir. Elle vient d’apprendre par courrier, au même titre que Dijon et Rouen avec qui la Fondation Gandur sise à Genève a pourtant signé des partenariats pluriannuels, que sa candidature n’était pas retenue. À l’issue d’un audit et après 15 ans d’annonces, de rebondissements, de revers ou de mise en sommeil (lire le QDA du 16 décembre 2020), les appétits du capitaine d’industrie et collectionneur Jean-Claude Gandur se précisent. Sur le ring, s’affrontent désormais Caen (où, par l’entremise du Mémorial la fondation organisait une exposition en 2020), Bordeaux (première ville sollicitée par l’amateur d’art) et Strasbourg pour recevoir la pléthorique collection d’antiquités et de peintures de la Seconde École de Paris. Si l’institution reste peu prolixe en matière d’explications et de critères, selon nos informations la différence se fait et se fera sur la capacité de la municipalité à proposer un terrain répondant à un subtil équilibre. Le collectionneur de nationalité française souhaite faire rimer musée et lieu de vie, l’abritant dans un écrin de verdure spacieux sans rien sacrifier à l’accessibilité et à l’attractivité. Tandis que les collections suisses devront entrer en résonance avec une offre culturelle préexistante évitant l’écueil de l’étouffer ou, pis, d’être étouffé. La finaliste de ce mouton à cinq pattes devrait être connue d’ici à la fin de l’année.
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