Réuni le 26 mai, le conseil d'administration de DCA (association française de développement des centres d’art contemporain) a élu les trois nouvelles coprésidentes de son bureau (uniquement composé de directrices et directeurs de centres d'art) pour un mandat de deux ans : Victorine Grataloup (Triangle-Astérides, Marseille), Isabelle Reiher (CCC OD, Tours) et Émilie Renard (Bétonsalon, Paris). Assurant la transition avec la coprésidence précédente, Sophie Kaplan (La Criée, Rennes) est vice-présidente, tandis que Loïc Le Gall (Passerelle, Brest) tient le rôle de trésorier et Céline Kopp (Magasin, Grenoble) celui de secrétaire. Autre nouveauté, l'association a mis en ligne un référentiel de rémunération des artistes-auteurs qui remplace la grille tarifaire établie en 2019. Celui-ci, produit par un groupe de travail qui réunit directrices et administrateurs depuis plus d'un an, ne préconise plus seulement des minimas, mais aussi des « cibles » de tarifs revus à la hausse. Ainsi pour une exposition personnelle, la rémunération minimum préconisée (incluant conception et droits de présentation) est de 2 400 euros, et la cible de 4 800. Pour une résidence, un minimum de 1 000 euros par mois, et une cible de 2 000 ; pour un atelier ou une action artistique, un minimum de 50 euros par heure et une cible de 70. Ce référentiel ne concerne pas les commissaires d'exposition ni les critiques d'art qui ont chacun des instances représentatives (C-E-A et l'AICA). Marie Chênel, secrétaire générale de DCA, souligne que l'étude a montré que les tarifs évoqués dans la grille de 2019 étaient largement respectés, et même souvent dépassés – et cela malgré la réduction des budgets des centres d'art qu'on observe dans la majorité des collectivités. « Il faut faire levier dans le sens de l'amélioration », insiste-t-elle, comptant sur l'effet vertueux de la diffusion d'un tel cadre – à noter qu'aux États-Unis, l'organisation Wage For Work a elle aussi récemment augmenté ses recommandations tarifaires. Elle ajoute par ailleurs que DCA « poursuit son action vers la transition écologique grâce à une subvention du ministère de la Culture qui va permettre d'établir avec l'aide des Augures (association d'expertes, ndlr) le diagnostic environnemental de cinq centres d'art, représentatifs d'un réseau très hétérogène ». Le résultat devrait être connu début 2024.