La situation se tend à l'isdaT, institut supérieur des arts et de design de Toulouse qui compte 415 étudiants. Tandis que le directeur général et le directeur administratif et financier sont en arrêt de travail depuis avril, une grève a été votée le 8 juin. En cause, non seulement l'absence actuelle de direction, mais surtout un déficit qui s'est encore creusé depuis que nous avions publié notre enquête sur la crise des écoles d'art, le 3 février dernier. Un communiqué émanant des employés fait état d'une évolution budgétaire passant d'un excédent de 320 000 euros en 2018 à un déficit de 500 000 pour fin 2023, « avec des subventions globales pourtant plus élevées qu’il y a cinq ans », notamment l'aide supplémentaire des collectivités et de la Drac Occitanie (ministère de la Culture), qui alimente le budget de fonctionnement de 1,3 million d'euros, contre 5 millions de la part de la ville. Une situation qui a mené la présidente de son conseil d'administration, Nicole Yardeni, (également adjointe à la culture de la mairie de Toulouse) à ne pas renouveler les contrats qui venaient à leur terme ou à remplacer les départs en retraite. Douze postes d'enseignants (sur 64) et quatre d'agents administratifs et techniques seraient concernés, ainsi que la moitié des 23 postes de moniteurs, confiés à des étudiants qui aident au bon fonctionnement des ateliers et se retrouveraient alors fortement précarisés.