Photo BaselGalerie Analix Forever (Chêne-Bourg, Suisse)
Au cœur des corps
Fragiles, délicats et rugissants de puissance : c'est ainsi que l'on pourrait décrire les clichés d'Isabelle Chapuis (de 1 100 à 2 700 francs suisses et 5 000 francs suisses pour une photo-peinture), Tereza Kozinc (900 francs suisses en édition de 15) et Mimiko Türkkan (entre 2 000 et 3 000 francs suisses selon la dimension, édition de 3 + 1EA). Respectivement française, slovène et turque, les trois photographes rendent hommage au corps et à la nature. Floutés, fragmentés ou zoomés, les corps sont confrontés à des paysages dont les motifs résonnent parfois avec ceux de la peau, comme dans les clichés intimistes d'Isabelle Chapuis, réalisés suite à de longs échanges avec ses modèles, qui lui ont valu d'être nommée finaliste du prix du livre d'auteur des Rencontres d'Arles. Ainsi, les artistes révèlent subtilement que « le corps est dans le monde, le corps en fait partie intégrante, le corps est le monde », résume le texte curatorial signé par Barbara Polla, fondatrice et directrice de la galerie. « J’apprécie l’atmosphère familiale de la foire et nous sommes à Bâle, le monde entier de l’art est là. Il y a un beau mélange de gens du monde entier et d’amateurs locaux modestes mais passionnés », confie cette dernière, qui avait vendu le travail d'Isabelle Chapuis et reçu des demandes pour l'installation globale.
Galerie Catherine et André Hug (Paris)
Au sommet !
Toucher les cieux : le fantasme est aussi vieux que l'humanité. De la tour de Babel aux gratte-ciels modernes, le défi a maintes fois été relevé, notamment par l’industriel américain Walter Chrysler, qui avait demandé à édifier la tour éponyme. Celle-ci est comprise dans la série « Summit » du photographe Niv Rozenberg portant sur les bâtiments de la ville de New York (Empire State Building, Williamsburgh Savings Bank, American Copper Buildings...), auquel la galerie consacre un solo show. Seul le sommet des bâtiments est montré, plaqué sur un fond monochrome et isolé de son environnement réel grâce à des retouches numériques. L'artiste en exalte ainsi les qualités esthétiques : retravaillée par ses soins, leur silhouette dessine une composition géométrique léchée. « Cette année est notre 7e participation à Photo Basel. La…