La Fondation du patrimoine ne lésine pas sur les moyens alloués à la protection de l’environnement. Pour sa quinzième édition, le programme « Patrimoine naturel et biodiversité » est doté d’un million d’euros que se partageront 17 lauréats. Si la fondation a pour mission depuis sa création la préservation du patrimoine bâti et naturel, ce n’est qu’en 2009 que ce programme de soutien des projets de valorisation et de sauvegarde des espaces naturels est né. Refusant d’opposer les causes, la fondation récompense les projets comme celui du presbytère de Geishouse en Haut-Rhin, des abords du lac glaciaire d’Estaing en Hautes-Pyrénées ou les éco-ancrages de la Fondation de la mer en Guadeloupe (100 000 euros chacun) liant préoccupations sur la biodiversité et l’éco-rénovation du patrimoine. En sus de cette entreprise d’incitation, la fondation a dévoilé les résultats de sa première étude d’impact environnemental des projets de ce programme. Établi avec les cabinets indépendants I Care et EcoZimut, le rapport fait état de 810 espèces de faune et flore en moyenne préservées par projet soutenu, d’une baisse de 40 % de la consommation énergétique des espaces rénovés et de l’intégration en moyenne de 50 % de matériaux locaux ou éco-sourcés. Portant sur une palette très resserrée de projets (6 à 10 selon les critères retenus), ces résultats ont toutefois le mérite d’objectiver l’impact des éco-rénovations en même temps que de les rendre public. Une contribution salutaire face à l’urgence de la prise de conscience et des besoins en matière de préservation durable du bâti ancien.
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