Elles étaient 19 en 2022, sur 289 exposants. Elles seront 21 cette année, sur 285 exposants. Soit une très légère progression en pourcentage, de 6,5 à 7,3% du total. Il s'agit des galeries qui exposent pour la première fois dans ce qui est considéré comme la plus grande foire d'art moderne et contemporain au monde, Art Basel à Bâle, du 15 au 18 juin. Le plus gros contingent vient d'Europe (9), devant l'Amérique (6), l'Asie (4) et l'Afrique (2, mais uniquement d'Afrique du Sud, Smac et blank projects). Si l'an dernier avait vu une ouverture sur des scènes moins connues (Bucarest, Vigo, Modica, Djeddah, Guatemala), le florilège est cette année plus sage, la proposition la plus exotique étant Gajah de Jakarta, une présence déjà bien ancrée en Indonésie depuis 1996, avec un solo show de I Gusti Ayu Kadek Murniasih. Parmi les valeurs sûres dont la présence aurait pu se concrétiser plus tôt, on peut signaler Martos et Thomas Erben (de New York) ou Gaga (de Mexico) avec la jeune Karla Kaplun (née en 1993), qui réinterprète les immenses retables de la peinture baroque. Les Français sont moins présents : après Ceysson & Bénétière, Édouard Montassut et Mariane Ibrahim (qui venait d'ouvrir son espace avenue Matignon), on ne compte cette année que Sans titre, qui fête son 7e anniversaire avec Agnes Scherer, remarquée pour ses « opérettes » en trois dimensions, mêlant peinture, sculpture et son. L'audace vient cette année de la jeunesse de certains participants : l'Américaine Broadway a été fondée en 2020 (et présentera Sky Hopinka) tandis que l'Anglaise Soft Opening et la Géorgienne LC Queisser sont toutes deux nées en 2018. Cette dernière, basée à Tbilissi et qui n'avait pas perdu de temps en participant dès 2019 à Frieze New York et à Liste Bâle, dédie son espace à Tolia Astakhishvili, le nom le plus long de cette sélection, une artiste recréant des intérieurs dérangeants.
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