Près d’un million de dollars ! C’est ce à quoi viennent d’être condamnés Dylan Joy An Leong Yi Zhi ainsi que les deux sociétés singapouriennes qui lui sont associées, dans le procès qui les oppose à Brian Donnelly alias KAWS. Voilà ce qu’il en coûte aux contrefacteurs qui reproduisent indûment le « Companion », personnage emblématique de l’artiste américain. Si la somme peut paraître astronomique, elle est toutefois à relativiser au regard de l’ampleur de cette affaire : le préjudice qui porte sur la déclinaison de la célèbre figurine autour de 154 produits, allant de simples affiches jusqu’à des sculptures, tapis, néons et même poupées, est estimé à 63 millions de dollars. Saisi en 2021, le tribunal new-yorkais qui a rendu son verdict le 2 mai a indiqué que la somme allouée permettrait de compenser « l’effet de la contrefaçon sur le marché des produits du plaignant ». Le jugement permettra en outre de stopper cette commercialisation, véritable gangrène qui « refroidit le marché des œuvres originales car les acheteurs craignent d’acquérir par inadvertance une imitation », précise l’icône de la pop culture. C’est donc une victoire importante pour celui qui dépense chaque année près de 40 000 dollars uniquement pour faire valoir ses droits d’auteurs et repérer de potentielles contrefaçons.
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