Sur le papier, le développement culturel et touristique de la région d’Al-Ula, au nord-ouest de l’Arabie saoudite, semble exemplaire. La ville de 50 000 habitants et ses environs s’appuient, il est vrai, sur un riche patrimoine naturel et archéologique, avec la cité de Hégra et les formations géologiques de Madâin Sâlih, inscrits au patrimoine de l’Unesco en 2008. Mais l’équipe de la Royal Commission for AlUla (RCU), chargée par le prince héritier Mohammed ben Salmane d’en chapoter le développement, ne se contente pas de revivifier des sites antiques. L’organisation, qui bénéficie d’un budget de 35 milliards de dollars, y mène une quarantaine de projets culturels et artistiques, parmi lesquels le futur musée d’art moderne et contemporain que le Centre Pompidou doit aider à créer.
Objectif ? Faire de cette province agricole « une destination culturelle de luxe »,…
