Le Pavillon des Arts et du Design fête son 25e printemps, sous le soleil du jardin des Tuileries, avec 70 exposants en design historique, moderne et contemporain. Parmi les tendances les plus en vue, on note un fort attrait pour les matériaux naturels (bois, marbre, céramique…) et les décors végétaux ou évoquant la nature. Les visiteurs ont notamment apprécié la banquette Branche Neige de Hubert Le Gall chez Dumonteil Design (Paris) éditée à 3 exemplaires (48 000 euros), la table basse du designer roumain Mircea Anghel en bois protégé de chêne-liège et marbre rose du Portugal (pièce unique à 30 000 euros) chez Objects with Narratives (Genève, Bruges), le paravent Panama II de Reda Amalou (32 500 euros), sculpté dans du bois de zapatero provenant de la forêt engloutie panaméenne immergée en 2013 par les eaux du lac artificiel Gatún à la Secret Gallery (Paris) ou encore la spectaculaire Cheminée glacée en céramique du duo Bachelot & Caron (120 000 euros) à la galerie Olivier Castaing (Paris). La galerie Avant-Scène (Paris) qui présente du design végétal depuis 25 ans, a vendu plusieurs pièces dès les premières heures dont une table basse Ginkgo-Daisy-Sumac de Franck Evennou, composé de trois éléments détachables en bronze patiné (27 000 euros l’ensemble complet). Deux nouveaux stands étaient particulièrement admirés cette année. Celui de Foreign Agent (Lausanne) avec une sélection inédite de créateurs africains, notamment une bibliothèque-totem Banbiagara, en bois de cocotier laquée vert, de l’ébéniste ivoirien Jean Servais Somian et des meubles aux lignes structurées et épurées du Burkinabé Hamed Ouattara, à partir de 10 000 euros. Le stand de la galerie Aequo, créée à Mumbai en 2022, mêlant artisanat indien et international, a aussi fait sensation, en particulier la banquette de Valériane Lazard (15 000 euros), réalisée à 11 exemplaires en bois de teck et son matelas en paille de riz, laquelle a reçu le prix du design contemporain. Le prix du design historique a été attribué au canapé unique modulable dans le goût néo-Liberty, réalisé en noyer vers 1958-1959 par le studio italien BBPR (autour de 200 000 euros), à la galerie HP Le Studio. Enfin, le duo milanais de Dimore Gallery a été récompensé du prix du stand, meublé avec goût avec des créations italiennes des années 1945-1960 signées Giò Ponti, Gabriella Crespi, Ignazio Gardella ou encore Mario Bellini.
PAD Design + Art, jusqu’au 10 avril, Jardin des Tuileries, Paris.
padesignart.com