C'est le plus grand succès que le musée ait jamais connu. Aux Abattoirs, à Toulouse, l'exposition « Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l'art en liberté » s'est refermée dimanche dernier sur une fréquentation record : 163 007 visiteurs sont venus découvrir l’art libre et engagé de l’artiste franco-américaine. Avec ce chiffre, l'exposition (du 7 octobre 2022 au 5 mars 2023) dépasse même « Picasso et l’exil. L’art espagnol en résistance » qui avait accueilli 145 000 visiteurs de mars à août 2019. Un pari réussi pour la ville de Toulouse et Annabelle Ténèze, la directrice des Abattoirs. « Nous sommes très heureux du succès de cette exposition. Niki de Saint Phalle a eu à cœur de partager son art, ses convictions, sa liberté avec le plus grand nombre. Aujourd’hui, ses œuvres et ses engagements, féministes, inclusifs, pacifistes, écologiques, sur l’économie de l’art, sont encore plus d’actualité, et ont su toucher les visiteurs et les visiteuses qui par leur présence et leur enthousiasme ont su rendre hommage à une artiste et une femme d’exception. C’est une exposition où on passait parfois du rire aux larmes, avec en fil conducteur la liberté artistique et la joie de la résilience, qui mêlait aussi bien des œuvres du quotidien (parfums, bijoux, mobiliers) que des sculptures monumentales. Cet éclectisme créatif, touche à tout, les mots et les paroles de l’artiste, très présents, ont aussi surpris et séduits. » Ce cycle de grandes expositions va se poursuivre avec Giacometti, à partir du 22 septembre. Conçu en collaboration avec la Fondation Giacometti, « Le temps de Giacometti » explorera de manière inédite l'art et la vie de l'artiste dans l'après-guerre et jusqu'à son décès, en 1966. Un nouveau record en perspective ?
Prochaines expositions : « Liliana Porter, le jeu de la réalité » et « Tabita Rezaire, Connexions élémentaires », du 7 avril au 27 août 2023.