Yan Xinyue
Galerie sans titre
Solitude californienne
Faire le grand saut d’une mégapole à une autre, peiner à trouver son équilibre. L’expérience de la solitude urbaine imprègne, dégouline même, la dernière série de toiles de la Chinoise Yan Xinyue (née en 1992) qui a quitté sa ville de Shanghai pour Los Angeles pendant la pandémie, après des études à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers. Depuis son appartement de Downtown, elle observe son voisinage, dont elle saisit des instantanés de vie, des moments suspendus d’intimité. Une femme aux ongles violets fume à sa fenêtre, une silhouette nue de dos laisse couler au sol son verre de vin, miroir des coulures qui peuplent la façade d’un immeuble. On imagine les klaxons et les volutes de pollution remonter jusqu’aux narines de ces habitants perchés dans leurs gratte-ciels décorés de gargouilles défraîchies. Sous le pinceau de Yan Xinyue, mélancolie et fantaisie se mélangent : la Cité des Anges devient la cité des songes interrompus, où fées et oiseaux se posent sur le balcon des âmes pensives, dont on devine les soupirs derrière un rideau. Ses œuvres, présentées pour la première fois en France chez sans titre, après un passage dans la section Frame de Frieze New York l’an dernier (chez Capsule Shanghai), sont proposées entre 6 000 et 20 000 euros.
« A prayer for the sunset » jusqu'au 15 avril
13, rue Michel-le-Comte, 75004
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Min Jung-Yeon
Galerie Maria Lund
Au pays des rêves blancs
Il y a quelque chose de surnaturel dans les…