Selon une récente enquête du magazine en ligne Dezeen, 84 % des studios d’architecture britanniques estiment que le Brexit a eu un impact négatif sur leur activité. Sur les cinquante acteurs interrogés, la grande majorité se disent pessimistes, pointant l’augmentation des coûts de construction et les difficultés à attirer des talents européens. « Le Brexit a été une catastrophe, a déclaré la société Invisible Studio, basée dans le Somerset. C'est la perte culturelle qui est encore plus grande. L'architecture dépend de l'échange interculturel d'idées et bénéficie de la libre circulation. Il est stupéfiant de constater à quel point la scène britannique a diminué après le Brexit. » Ainsi, nombreux voient désormais leur avenir en dehors du territoire britannique. La moitié des sondés ont clairement indiqué qu’ils avaient subi une perte de personnel tandis que près de 70 % ont affirmé avoir de grandes difficultés à recruter des talents issus de l’Union européenne, ce qui entraîne un ralentissement voire l’annulation de projets. Par ailleurs, l’enquête révèle une nervosité de la part des clients et des concours d’architecture étrangers à l’idée de choisir un cabinet d’architecture anglais. Peu de points positifs au post-Brexit donc alors que s’ajoutent les difficultés économiques liées à l’inflation (qui atteignait 10,5 % en décembre au Royaume-Uni). Le secteur de l’architecture est loin d’être le seul impacté, en témoigne le recentrage d’une partie du marché de l’art en France, en partie provoqué par les difficultés liées à la paperasse ainsi qu'aux frais de stockage et de douane pour les œuvres d’art. Selon une enquête publiée par The Independent le 1er janvier, 54 % des sondés, contre 46 % l’an dernier, jugent que la sortie de l’UE était une mauvaise décision.
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