Publié jeudi dernier lors de l’assemblée générale des adhérents de la Fondation du Patrimoine, le bilan des ressources perçues en 2022 par l’institution marque un léger repli. Avec 23 millions d’euros de moins qu’en 2021, la Fondation voit nombre de ses recettes baisser et plafonne à 94,8 millions d’euros. Si les montants des adhésions, des produits financiers et des successions en déshérence sont stables, la subvention étatique poursuit son désengagement, passant de 5,1 millions à 4,8 millions. Plus inquiétant, le montant des libéralités est divisé par deux (de 3,8 millions à 2 millions d’euros), tandis que les recettes du Loto du patrimoine passent de 31,3 à 28,7 millions d’euros. Porté en 2021 par le partenariat avec AirBnB et une contribution exceptionnelle de l’État monégasque, le mécénat et les parrainages accusent aussi le coup avec un repli de 20 millions d’euros. Le tableau mérite toutefois d’être temporisé tant le succès de la Fondation ne se dément pas. Le triplement de ses ressources en seulement 5 ans le prouve. Autre signe encourageant, les collectes de fonds auprès des particuliers ont favorablement augmenté de 12% pour atteindre 16,6 millions d’euros. L’ensemble de ces actions a permis de mener quelques 739 projets de restauration. Parmi les chantiers phares, il s’agit de citer l’abbaye bourguignonne de Notre-Dame de Citeaux qui a récolté 765 000 euros, ou le château du Haut-Buisson à Cherré-Au (Pays de la Loire) pour lequel un demi-million d’euros a été récolté auprès de 71 donateurs, soit le double du montant initial estimé.
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