Après 35 ans de sommeil, l'une des attractions les plus festives et singulières de l'histoire de l'art du XXᵉ siècle sort de l’oubli, à la faveur de l'engagement inattendu d'une mégastar du rap. L'information sur la renaissance du Luna Luna Park - fête foraine rassemblant, entre autres, une grande roue décorée par Jean-Michel Basquiat, un palais des glaces signé Salvador Dalí, un carrousel orné des figures de Keith Haring, une arche peinte de Sonia Delaunay ou encore un arbre enchanté de David Hockney - a été révélée en novembre dernier par une enquête du New York Times retraçant l'histoire méconnue de ce projet, disparu des radars en raison d'une série de démêlés judiciaires. Né de l'imagination de l'Autrichien André Heller, artiste et imprésario de cirque rêvant d’un parc d'attraction investi par des artistes de tous âges et courants artistiques, Luna Luna Park puise allègrement dans la mythologie du Prater de Vienne et du Luna Park de Coney Island, initiant un pont entre les cultures européennes et américaines de l’art forain. Grâce à son carnet d'adresse, Heller, qui, de son propre aveu, souhaitait « s'adresser à l'enfance des génies », réussit le pari de la rencontre entre les avant-gardes et le divertissement grand public. Financé par le…
Fête foraine : les artistes en redemandent
Inscrite à l'inventaire français du patrimoine culturel immatériel en juin 2017, la fête foraine et son univers à la croisée du jeu, du frisson et du loufoque n'ont cessé d'inspirer les artistes depuis le XIXᵉ siècle. La levée des principales restrictions liées à la pandémie a poussé plusieurs institutions et manifestations à en faire un axe central de leur programmation.