Si les musées publics et fondations privées dédiées à l'art contemporain jouissent d'une visibilité notoire à l'échelle nationale et internationale, due pour partie à leur emplacement au cœur de la capitale, c'est loin d'être le cas pour la majorité des centres d'art, dont la taille, le statut juridique et le budget sont beaucoup plus variables que les musées nationaux ou les FRAC. Pourtant, ces entités représentent tout un pan de la production et de la transmission de l'art contemporain en France, aux retombées économiques non négligeables. Pensés à l'origine comme des outils de décentralisation culturelle, les premiers centres d'art français naissent au tournant des années 1960 et 1970. Des 51 membres de DCA (Développement des Centres d'Art), seulement 4 sont situés à Paris (Cneai - Centre National Édition Art Image, Bétonsalon, Jeu de Paume, Palais de Tokyo). Cinq ont plus de 40 ans et ont été fondés avant 1980 (Galerie Édouard Manet à Gennevilliers en 1968 ; Le Parvis à Ibos en Occitanie, en 1973 ; l'IAC - Institut d'art contemporain à Villeurbanne en 1978 ; l'image/imatge à Orthez en Nouvelle-Aquitaine en 1980), 19 entre 1981 et 1990 (dont le Magasin de Grenoble en 1986, rouvert le 18 novembre, voir QDA du 24 novembre), 14 entre 1991 et 1999, et 13 après 2000.
Maillage territorial
Répartis sur l'ensemble du territoire, ils mettent en évidence la richesse des lieux de création contemporaine. Les membres du réseau comptent 34 associations (loi de 1901), 13 régies directes (9 régies municipales, 1 régie communautaire, 1 régie départementale, 1 régie régionale, 1 régie personnalisée municipale), 1 SASU (société par actions simplifiées unipersonnelle), 1 EPCC (établissement public de coopération…