La naissance du musée s'inscrit dans le cadre de la politique de décentralisation culturelle menée en 2002 par Jean-Jacques Aillagon, alors ministre de la Culture. Le choix de l'ancienne ville minière de Lens était à ce titre symbolique, l'austérité économique et culturelle du territoire étant en effet le défi majeur pour implanter une telle structure, dont la principale mission demeure éducative et sociale. Rattaché au musée parisien et à ses collections (celui-ci a, à ce jour, prêté 400 œuvres pour le parcours permanent et 3 600 pièces pour les expositions temporaires), le musée du Louvre-Lens nécessitait toutefois un projet scientifique et culturel adapté à cette vision. La mission a été relevée en 2016 par Marie Lavandier, suite au départ de son premier directeur Xavier Dectot; auparavant directrice des musées de la Ville de Nice, la conservatrice a écrit le projet scientifique et culturel du musée en concertation avec les habitants de la ville (1 200 participants) en se fixant pour principale priorité son accessibilité. Dix ans plus tard, alors que le musée accueille son cinq millionième visiteur, le bilan semble encourageant : sur les quelque 500 000 visiteurs au compteur par an, 28 % sont issus du pôle métropolitain de l'Artois et 70 % de la région. « Notre public est un public de proximité qui avait rêvé du musée avant qu'il ne s'installe dans le territoire, et…
Louvre-Lens : 10 ans de décentralisation culturelle
Alors qu'il franchit le cap de son dixième anniversaire, marqué par un week-end de célébrations les 3 et 4 décembre, le musée du Louvre-Lens poursuit sa mission d'inclusion des publics. Une formule qui lui a permis de franchir le cap des 530 000 visiteurs en 2019, soit environ 200 000 de plus qu'en 2016.