La commémoration prévue à Florence a dû être annulée et le comité du patrimoine mondial n’a même pas pu tenir sa réunion annuelle. La raison ? C’est la Russie qui en assume la présidence. La rencontre aurait dû se tenir en juin à Kazan, au moment où ce pays était mis au ban des nations et multipliait les destructions et pillages du patrimoine ukrainien. Devant les menaces de boycott d’une cinquantaine d’États, notamment européens, après des semaines de tergiversations d’Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, la Russie a consenti à « reporter la réunion sine die ». Mais elle refuse de quitter la présidence du comité. La situation est donc bloquée, alors que celui-ci escomptait retrouver les centaines de participants à ses sessions au sortir de l’épidémie du Covid. Dans la foulée, la célébration annoncée à Florence a été remplacée par une réunion technique, jeudi et vendredi à Delphes. L’association indépendante d’experts OurWorldHeritage s’est cependant réunie trois jours dans la…
Le patrimoine mondial dans une impasse ?
La convention ayant donné naissance à la liste du patrimoine mondial a constitué le succès le plus visible de l’UNESCO. Mais, au moment de fêter son cinquantième anniversaire, elle se trouve paralysée.